La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est un groupe de maladies qui se caractérise par un trouble de la circulation de l’air à partir de vos poumons.
Les mécanismes de ces maladies agissent en contractant et en obstruant les voies respiratoires, par exemple avec un excès de mucus, comme dans une bronchite, ou en endommageant ou en détériorant vos sacs aériens, comme dans les alvéoles. Cela limite la quantité d’oxygène que vos poumons peuvent fournir à votre circulation sanguine.
La bronchite chronique et l’emphysème sont deux des maladies les plus répandues liées à la MPOC.
Selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, qui sont principalement des BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), étaient la 3ème cause de décès aux États-Unis en 2011, et elles sont en augmentation (1). Dans la plupart des pays occidentaux, la tendance est la même.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif de la MPOC, mais les inhalateurs de secours et les stéroïdes inhalés ou oraux peuvent aider à contrôler les symptômes. Et bien que les plantes et les suppléments ne puissent à eux seuls guérir ou traiter la MPOC, ils peuvent apporter un soulagement des symptômes.
Plusieurs plantes et suppléments ont été utilisés pendant des siècles pour atténuer des symptômes similaires à ceux de la MPOC, notamment certaines plantes aromatiques culinaires, comme le thym (Thymus vulgaris) et le lierre (Hedera helix).
Le ginseng (Panax ginseng), la curcumine (Curcuma longa) et la sauge rouge (Salvia miltiorrhiza) sont d’autres plantes utilisées en médecine traditionnelle chinoise. Un supplément de mélatonine peut également apporter un soulagement.
1. Thym (Thymus Vulgaris)
Cette plante culinaire et médicinale reconnue pour ses huiles aromatiques est une source généreuse de composés antioxydants.
Une étude allemande a révélé que le mélange unique d’huiles essentielles dans le thym améliore la clairance du mucus des voies respiratoires chez les animaux (2).
Le thym peut également aider les voies respiratoires à se détendre, améliorant ainsi le flux d’air dans les poumons.
Généralement, cela se traduit par un réel soulagement de l’inflammation et à une constriction des voies respiratoires de la MPOC moins prononcée.
2. Lierre (Hedera Helix)
Ce remède à base de plantes peut soulager la restriction des voies respiratoires et l’altération de la fonction pulmonaire associée à la MPOC. Bien que prometteur, les recherches sur les effets du lierre sur la MPOC font défaut.
Le lierre peut causer une irritation de la peau chez certaines personnes et l’extrait de lierre n’est pas recommandé aux personnes allergiques à la plante.
3. Ginseng (Panax Ginseng)
Une étude clinique datée mais bien contrôlée menée en 2002 a conclu qu’un traitement avec cette plante asiatique traditionnelle était supérieur à un placebo pour le soulagement des symptômes de la MPOC (3).
Les personnes prenant du ginseng ont présenté des améliorations significatives de la respiration et de la capacité à faire de l’exercice, par rapport aux sujets similaires ayant reçu un traitement inactif.
Une autre étude a examiné les effets d’une thérapie combinée comprenant du ginseng et d’autres plantes médicinales traditionnelles asiatiques, par rapport à l’absence de traitement (4).
Dans cette étude chinoise, les sujets prenant le mélange de plantes à base de ginseng ont présenté des améliorations significatives dans toutes les mesures de la fonction pulmonaire, par rapport aux sujets n’ayant reçu aucun traitement.
Une autre étude a examiné toutes les preuves existantes concernant le ginseng pour la MPOC. Les auteurs ont conclu que, comparé à l’absence de traitement ou au traitement avec des médicaments standard uniquement, le ginseng offrait une amélioration supplémentaire de la qualité de vie et de la fonction pulmonaire chez les patients atteints de BPCO stable (5).
Vous pouvez trouver des compléments alimentaires de ginseng sous forme de poudre ou de gélules dans certaines pharmacies ou en ligne.
4. Curcumine (Curcuma longa)
La curcumine est couramment trouvée dans le curcuma (Curcuma longa). Le curcuma est une épice couramment utilisée dans les currys.
Utilisée depuis longtemps dans la médecine asiatique traditionnelle, la curcumine réduit l’inflammation des voies respiratoires.
Puissant antioxydant, la curcumine peut aider à lutter contre le stress oxydatif supposé être à la base de la BPCO, tout en bloquant l’inflammation au niveau moléculaire (6).
Des recherches sont également en cours sur les possibilités d’utilisation de la curcumine dans le traitement du cancer. On pense que la curcumine est sûre et bien tolérée, même à des doses élevées (7).
Les chercheurs étudient activement la capacité de la curcumine à prévenir, inverser ou améliorer un large éventail de maladies et d’affections. Jusqu’à présent, les scientifiques ont découvert que la curcumine pouvait avoir des effets antiviraux, anti-inflammatoires et antioxydants importants (8, 9).
De plus, elle peut offrir un soulagement de l’arthrite et une protection contre la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques sont également intrigués par la capacité potentielle de la curcumine à combattre ou à prévenir le cancer.
Vous pouvez essayer d’ajouter davantage de curcuma à votre alimentation ou essayer un complément alimentaire de curcumine.
5. Sauge rouge (Salvia Miltiorrhiza)
Une étude a montré que la sauge rouge était un antioxydant efficace, protégeant les vaisseaux sanguins des lésions lorsque l’oxygène était coupé, puis repris, comme dans le cas des exacerbations de la MPOC (10).
6. Mélatonine
Principalement connue comme une aide au sommeil, une étude montre que la mélatonine aide également à réduire le stress oxydatif chez les personnes atteintes de MPOC, facilitant ainsi la respiration (11).
Des recherches supplémentaires doivent être effectuées sur ses effets à long terme sur la MPOC.
Précautions au sujet des compléments alimentaires
Les compléments alimentaires ne doivent pas remplacer une alimentation équilibrée et variée. Un mode de vie sain est conseillé. La dose journalière indiquée ne doit pas être dépassée.
Ne consommez pas de compléments alimentaires pendant la grossesse ou l’allaitement sans avis médical.
Consultez votre médecin avant de commencer toute supplémentation si vous prenez des médicaments ou si vous souffrez d’une maladie chronique / d’un problème de santé.
Conclusion
Il existe de nombreuses recherches sur la MPOC en raison de sa gravité et du grand nombre de personnes atteintes.
Bien que la MPOC ne puisse être guérie, il existe de nombreux traitements pour réduire les symptômes de cette maladie.
Les plantes et les suppléments constituent une alternative naturelle aux médicaments, avec moins d’effets secondaires, bien que la recherche sur leur efficacité contre la MPOC se poursuive.
