Si vous êtes curieux de connaître les remèdes à base de plantes pour la vessie hyperactive, vous n’êtes pas seul.
Selon les dernières études, environ 75% des personnes atteintes de la maladie se sont tournées vers un traitement complémentaire à un moment donné.
Pourquoi les gens se tournent-ils vers des remèdes naturels ? Parce que leurs traitements médicaux ne fonctionnent pas ou qu’ils peuvent subir des effets secondaires désagréables.
Mais les traitements à base de plantes en valent-ils la peine ? Il est difficile de l’affirmer avec certitude. Il existe très peu de recherches scientifiques sur le sujet.
Sans études de qualité, les médecins ne peuvent pas dire si ces remèdes fonctionnent ou s’ils peuvent être utilisés en toute sécurité, seuls ou avec d’autres médicaments. Nous sommes encore au tout début de découvrir comment les plantes peuvent traiter l’hyperactivité vésicale.
Néanmoins, même en l’absence de preuves solides de leur efficacité, un certain nombre de ces solutions sont disponibles sur le marché. Certaines plantes sont utilisées pour traiter la vessie hyperactive depuis des siècles.
Voici ce que nous savons sur 10 des traitements à base de plantes les plus courants.
1. Gosha-jinki-gan
Ce mélange de 10 plantes est l’un des produits les plus étudiés.
Des chercheurs japonais ont découvert que les personnes qui le prenaient quotidiennement pendant 8 semaines allaient moins souvent aux toilettes (1).
D’autres études confirment qu’il réduit l’envie d’uriner et aide à lutter contre l’incontinence. Les chercheurs pensent que ce remède naturel agit en inhibant les signaux nerveux de la vessie (2).
2. Hachimi-jio-gan
Ce remède chinois est un mélange de huit ingrédients naturels. Une étude japonaise réalisée sur des tissus animaux a montré que cela atténuait les contractions des muscles de la vessie (3).
3. Buchu (Barosma betulina)
Trouvée dans les montagnes d’Afrique du Sud, cette plante à fleurs est utilisée comme médicament depuis les années 1650.
Le buchu permet de traiter nombre de maux, de la toux et des infections rénales aux maux d’estomac, en passant par la vessie hyperactive (4).
4. Gaillet gratteron (Galium aparine)
En raison de petits crochets collants sur ses feuilles, cette plante est généralement préparée sous forme de tisane pour traiter les infections des voies urinaires.
Il n’existe pas d’étude sur la vessie hyperactive, mais beaucoup de gens pensent que cela peut soulager la vessie.
5. Prêle (Equisetum arvense)
Ce membre de la famille des fougères pousse dans les marécages, les marais et les rivières. La prêle est riche en antioxydants, qui sont censés protéger contre le stress naturel du vieillissement.
Avec le temps, les tissus de la vessie peuvent devenir malsains et fibreux. La prêle peut ralentir ou inverser ce processus, bien que peu de recherches aient corroboré cette idée ou montré que cela aidait la vessie hyperactive (5).
Vous pouvez essayer la prêle sous forme de complément alimentaire. Elle est disponible sous forme de comprimés dans certaines pharmacies ou en ligne.
6. Soies de maïs
Ces fils fins sont gênants lorsque vous mangez du maïs, mais ils regorgent de vitamines et d’antioxydants. Ils ont été utilisés pour traiter les infections des voies urinaires pendant des siècles.
Plus récemment, ils sont devenus un traitement pour la vessie hyperactive. Mais aucune recherche n’a montré à quel point ils sont efficaces (6).
7. Ganoderme luisant (Ganoderma lucidum)
Depuis 2000 ans, ce champignon est un aliment de base de la médecine chinoise. Une étude japonaise a montré qu’il diminuait l’envie d’uriner après 8 semaines de traitement (7).
Les médecins pensent que le ganoderme (aussi appelé reishi rouge) régule les hormones qui stimulent la croissance de la prostate, une des causes de la vessie hyperactive chez les hommes.
Vous pouvez essayer le ganoderme sous forme de complément alimentaire.
8. Résinifératoxine
Fabriqué à partir d’une plante ressemblant à un cactus marocain, ce remède est connu pour les brûlures qu’il provoque, similaire à du poivre brûlant.
Les experts pensent que la résinifératoxine (RTX) fonctionne en bloquant les nerfs de la vessie qui indiquent à votre cerveau que vous devez uriner.
Ce remède pourrait également aider votre vessie à mieux tenir, ce qui se traduit par moins de déplacements au petit coin (8).
9. Capsaïcine
Les piments forts tirent leur chaleur de ce composé épicé. Les scientifiques estiment que la capsaïcine agit probablement de la même manière que la résinifératoxine.
Un petit essai a montré qu’elle permettait de réduire la fréquence des mictions et de contrôler les fuites (9). Un inconvénient néanmoins : la capsaïcine peut provoquer des effets secondaires tels que douleur et irritation.
Vous pouvez trouver des compléments alimentaires de capsaïcine dans certaines pharmacies ou en ligne.
10. Palmier nain (Serenoa repens)
Les Européens utilisent cet extrait, fabriqué à partir des baies du palmier nain, pour traiter les problèmes causés par une hypertrophie de la prostate.
Les recherches suggèrent que les composés contenus dans le palmier nain pourraient agir sur les nerfs de vos voies urinaires pour soulager la vessie hyperactive (10).
Vous pouvez facilement trouver du palmier nain sous forme de poudre ou de gélules, dans certaines pharmacies ou en ligne.
Conclusion
Les traitements à base de plantes semblent sans danger parce qu’ils sont fabriqués à partir d’ingrédients naturels, mais cela peut ne pas être vrai.
Les autorités sanitaires ne contrôlent pas ces produits comme elles le font pour les médicaments sur ordonnance ou en vente libre. Certains suppléments peuvent ne pas contenir les plantes énumérées sur l’étiquette.
Votre meilleur choix est de consulter un naturopathe, un médecin holistique ou un médecin spécialisé en médecine complémentaire. Ils peuvent vous aider à choisir judicieusement.
Informez toujours votre médecin ou votre urologue des compléments alimentaires / suppléments que vous envisagez de prendre. Ils vérifieront si le produit se mélange mal avec les médicaments que vous prenez. Et si vous êtes autorisé à prendre le supplément, ils pourront contrôler si vous avez des effets secondaires.
